Bienvenue au « pays du sourire »

Bienvenue au « pays du sourire »

8 novembre 2015 2 Par pignon sur monde

Arrivée à Bangkok avec l’équipe nationale kazakhe de cyclisme sur piste, nos vélos sont en bonne compagnie dans les soutes. Après le remontage des vélos, sous le regard amusé des chauffeurs de taxi, on se lance vers la grande mégalopole thaïlandaise ; sans oublier de rouler à gauche…!!

Nous craignions un peu les 40 kilomètres de ville qui nous séparent du centre mais nous avons la bonne surprise de découvrir que les thaïlandais sont très courtois au volant.

La ville regorge de multiples petites échoppes et de stands de toute sorte sur les trottoirs. L’odeur des fruits exotiques sur les étals, et des petits plats mijotés dans les petits stands ambulants, mettent tous nos sens en ébullition.

Bien qu’elle touche à sa fin, c’est encore la saison humide et nous sommes vite mis au parfum : un déluge de mousson tropicale s’abat sur nous et nous sommes détrempés en l’espace de quelques minutes.

Nous restons quelques jours seulement à Bangkok pour apprécier cette jungle urbaine et son impressionnant univers de gratte-ciels dans les quartiers d’affaires. Cette ville est en mouvement permanent : foules déambulantes, « skytrain » (métro aérien) zigzaguant entre les immeubles au dessus des rues,  va-et-vient des « tuk tuk » (petit taxi à trois roue), taxi-bateau sur les cours d’eau… une véritable fourmilière urbaine !

Le quartier routard qui prend vie chaque nuit, est une invitation aux ivres exploits d’une population touristique endiablée. En marge de cela une belle sérénité se dégage des temples bouddhistes. Quelle ville de contrastes.

Visa philippin obtenu en moins de 24h à l’ambassade de Bangkok, une facilité et rapidité qui contraste avec notre malchance d’Asie Centrale. Notre chat noir nous a t-il enfin quitté ?! Courte escale car nous nous envolerons de Bangkok pour rejoindre les Philippines en décembre, nous prendrons le temps de visiter à notre retour.

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Ne souhaitant pas pédaler une centaine de kilomètres pour sortir de cette jungle urbaine, nous prenons le train pour rejoindre l’ancienne capitale d’Ayutayah située à 80km au Nord de Bangkok. Nous avons plaisir à découvrir l’ambiance des gares du monde et à tester les trains pour nous mêler aux populations de voyageurs. Calme petite bourgade, Ayutayah est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Au rythme des coups de pédales nous découvrons la beauté des vestiges de ses temples.

Reprise de la route à vélo pour rejoindre Lopburi, nous sommes toujours dans la plaine encore trop urbanisée à notre goût. Dans cette effervescence et cette chaleur humide, nous devons trouver un nouvel équilibre car le terrain ne prête pas au bivouac : il fait bien trop chaud et humide, mais surtout la Thaïlande pullule de serpents et nombre de surprenants arthropodes.

Chaque 5 kilomètres environ nous croisons de nouveaux spécimens de serpents (écrasés par les véhicules) : il y en a de très fins mais très longs, de courts mais dodus, de vivement colorés et de bien sombres, et quelques-uns qui sont gros comme le bras et d’une longueur qui dépasse de loin notre hauteur… Malgré nos efforts, notre fibre herpétologue ne germe pas, nous frissonnons toujours autant quand nous croisons nos chers amis rampants.

Dans les fossés et cours d’eau il y a également une grande population de varans malais, plutôt effrayés par notre présence ils détalent en nous voyant, nous laissant le temps d’admirer leur taille dépassant facilement les deux mètres.

Nous retiendrons peu des vestiges Kmers de Lopburi, la ville étant prise d’assaut par les singes qui leur ont volé la vedette. Ils sont à l’affut du moindre centre d’intérêt : un élastique à cheveux dans une chevelure bien coiffée, une bouteille dans un sac à dos,  une sandale laissée à l’entrée d’un temple, de la nourriture dans vos mains ou sur un étal, etc…. ils bondissent sur les passants, s’accrochent aux cheveux et/ou aux vêtements. Pour nous c’est profil bas, on a souvent changé de trottoirs dans cette planète des singes.

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Arrivés à Sukhotai qui fut capitale du premier royaume thaï indépendant. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, les vestiges et leurs parcs verdoyants sont superbement bien entretenus.

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Dans les campagnes isolées, où les habitants n’ont guère l’habitude des foules occidentales, nous sommes flattés de « hello » et de « welcome to Thailand » accompagnés de sourires resplendissants. Nous avons de belles conversations curieuses et désintéressées avec des personnes rencontrées en chemin. Dans un petit village nous sommes invités à dormir et à dîner à l’école, sur la route on nous offre des fruits… Un petit air d’hospitalité iranienne retrouvé avec plaisir, et grande surprise en comparaison avec les nombreux sites touristiques où l’appât du gain à pris le dessus. Qu’il fait bon sillonner les campagnes !

L’eau est omniprésente ici : rizières, cours d’eau, plans d’eau et autres zones marécageuses, dès que le soleil perce une chaude évaporation nous enveloppe. Traversant quelques forêts d’eucalyptus, nous avons la nette impression de pédaler dans un bain turc.

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Chiang Mai est un flot de milliers de touristes, de tous âges, de tous styles : groupes organisés, solitaires ou groupe d’amis, calmes aventuriers ou fêtards déchainés, occidentaux ventripotents aux bras de jeunes thaï, etc… Le marché nocturne est si bondé qu’on a de la peine à aligner un pas devant l’autre dans la foule. Les alentours sont une sorte d’immense parc d’attraction : cascades, parcs aux éléphants, accrobranche, randonnées en engins motorisés de toute sorte et randonnées chez les ethnies locales.

On s’échappe dans la verdure et le relief qui entoure Chiang Mai en allant nous perdre par de petites routes et chemins. Nous y retrouvons avec bonheur du calme, de la nature, de beaux paysages, un rythme agricole serein, et de magnifiques cascades.

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Nous traversons le « Triangle d’Or », autrefois connu pour son trafic d’opium, pour rejoindre la frontière avec le Laos.

Notre connexion web n’est pas très rapide depuis un mois, nous actualiserons plus dignement ce blog de nouvelles écrites et d’images depuis Bangkok début décembre !